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Livre : Histoire d’une construction agitée à Bellevue |
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Introduction et Protohistoire
Naissance d’un naïf-candide
Au départ, en 1975, je suis un jeune « naïf » engagé pour la construction de mon pays, ne voyant rien d’autre que la subsistance minimum, même avec ma petite famille d’une jeune femme et de deux enfants. Jusqu’à 1977, où je découvre la contre-révolution imposant un blocage du développement moderne du pays. Cf. Livre 2020 : « Quand l’Impossible n’est pas Algérien »
Pourtant à cette époque j’avais toutes les cartes en mains pour me faire une place dans le système, à la tète d’un grand et prometteur bureau d’études public qui avait des terrains et des villas à disposition et à profusion. Mais le choix d’un renforcement qualitatif de ma formation et l’acquisition de moyens propres pour me faire mon chemin-propre l’emporta sur mes besoins immédiats et les miroirs aux alouettes d’un système déjà en formation. D’où le candide futur.
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Le candide a une famille et un lieu travail à abriter
Mais mon installation en bureau libéral et l’agrandissement de ma famille, forcent avec acuité les besoins d’un terrain d’une construction. Je reçois à mon bureau plusieurs amis et clients qui bénéficient de terrains pour leurs nouvelles maison, il y en avait même qui en bénéficiaient de plusieurs à la fois avec des noms d’emprunts ou au nom de leur pseudos beau-frère. Cf. un certain H. B. qui - en plus, - voulait de ma part des plans gratuits ! (Peut être en sa qualité de notre ancien imam de Khenchela !?) Par contre, aucun terrain pour moi, malgré une centaine de demandes à toutes les communes des wilayas d’Alger, de Blida et Tipaza. La seule réponse positive fut celle d’une commune à l’extrême Ouest de la wilaya de Blida, Oued-Djer. J’ai failli aussi acheter en deuxième main, un lot au lotissement de Bentalha, derrière Baraki. (Oued Djer et Bentalha, deux lieux de sinistre mémoire pour les massacres islamistes qui auront lieu dix ans après).
En 1983, je suis mis en contact par mon ami Ch. B. avec le chef de daïra d’El Harrach pour l’étude de la construction du projet d’un centre commercial de 5 maisons de Belfort à El Harrach. Mais la Daïra n’avait pas les crédits pour cela. Je propose alors, au chef de daïra de lui faire les études gratuitement contre la cession d’un terrain dans sa commune. Ce fut accepté aussitôt dit aussitôt fait de mon coté. Et ce fut même avec le suivi et le contrôle des travaux pour un coût pour moi, de plus d’un million de dinars de l’époque !... Pendant plus de trois ans, j’attendrais la tenue de la promesse, même avec l’appui du Wali A. Ab., un ami d’université des années 60, au moment de l’inauguration du centre commercial terminé par mes soins gracieusement à 5 maisons en 1986. Cela tardait encore, et encore. Le candide se faisait promener…par le système, malgré ses efforts et ses études gratuites pour les institutions publiques, les promesses étaient toujours fuyantes... et après trois ans d’efforts et d’investissements, le terrain pour ma propre construction ne venait pas !...
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